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En 1616, l’architecte Heinrich Schickhardt réalisa une carte de la principauté de Montbéliard, où apparaissent également le comté de Horbourg et la seigneurie de Riquewihr. L’original a disparu. La carte a été reconstituée en 1997 à l’aide d’anciennes photographies datant de 1894 et grâce à quelques rares descriptions. Une copie datant du XVIIIe siècle montre séparément et uniquement l’extrait correspondant au comté de Horbourg et à la seigneurie de Riquewihr.
Le 7 décembre 1324, les deux frères Walter et Burkart de Horbourg vendirent leurs vastes possessions au comte Ulrich III de Wurtemberg pour la somme de 4.400 marks d’argent. En plus de la seigneurie de Horbourg, du comté de Witkisaue (Witckisowe) et de la juridiction dans le Leimental, ce dernier acquit ainsi également la ville de Riquewihr, la ville et le château de Zellenberg, tout comme le château de Bilstein. L’acte d’achat fut établi à Riquewihr mais n’a pas été conservé. Jean de Ribeaupierre confirma quelques années plus tard cet acte à Stuttgart par le biais de ce vidimus, car la remise des territoires dans les mains du Wurtemberg avait été retardée.
(Archives Nationales Paris)
L’union lourde de conséquences entre le comte Eberhard IV de Wurtemberg et Henriette de Montbéliard fut encore mise en image 200 ans plus tard avec, au centre, les époux. Le duc Frédéric Ier est également considéré comme étant celui qui a fait commande de ce tableau. Il avait, depuis Montbéliard, hérité du pouvoir souverain à Stuttgart en 1593 et avait ainsi réuni le cœur du duché avec les territoires situés sur la rive gauche du Rhin – une réunion qui était devenue possible grâce au mariage de ses ancêtres.
(Landesmuseum Württemberg, Stuttgart)
La vue de Riquewihr dans la « Topographia Alsatiae » de Matthäus Merian montre la ville depuis l’est à vol d’oiseau, à faible altitude. À droite est reconnaissable le Schoenenbourg, da der Edelste wein dises lands wachset (« où pousse le vin le plus noble de ce pays »). La représentation de Riquewihr et du paysage alentour est fortement stylisée. La description annexe de Martin Zeiller évoque le sort de la ville durant la Guerre de Trente Ans.
(Matthäus Merian)
Ce somptueux bassin représentant la Tempérance a probablement été réalisé à Montbéliard entre 1585 et 1590 sur commande du duc Frédéric Ier. C’est là que le potier d’étain et graveur lorrain François Briot (vers 1550–1616) s’était installé après avoir fui les guerres de religion en France. Depuis Montbéliard, il entretint des liens avec l’atelier monétaire wurtembergeois de Riquewihr et coopéra probablement avec les graveurs de la Monnaie de Riquewihr pour réaliser ce bassin. Le bassin de la Tempérance et la cruche qui l’accompagne sont conservés en de nombreux exemplaires et comptent parmi les œuvres les plus célèbres de la poterie d’étain de luxe de la période de la Renaissance.
(Landesmuseum Württemberg, Stuttgart)
Afin d’affirmer ses prétentions en tant que souverain, le duc Georges II fit réaliser dans les années 1670 un bossage en cire de son visage. Le but de cet art très en vogue à l’époque, était de créer une représentation la plus réaliste possible de la personne en question. Afin de rendre l’apparence du duc encore plus vivante, l’artiste utilisa de vrais cheveux pour les cheveux, la moustache et les cils.
(Musées de Montbéliard)
En accord avec son demi-frère Ulrich qui régnait à Stuttgart sur le duché de Wurtemberg depuis 1503, le comte Georges succéda à leur père Henri à la tête du comté de Montbéliard et des territoires alsaciens. Georges était présent à la Diète de Worms de 1521, surtout connue pour la comparution de Martin Luther devant l’empereur Charles Quint. Comme nombre d’autres princes, il y fit commande d’une médaille auprès de Hans Schwarz. Schwarz, natif d’Augsbourg (vers 1492–1527 ?) était le médailleur allemand de la Renaissance le plus renommé ; son œuvre comprend environ 140 dessins et près de 100 médailles.
(Landesmuseum Württemberg)
Le grand philosophe français Voltaire (1694–1778) avait fait la connaissance du duc Charles-Eugène de Wurtemberg (1728–1793) à la cour prussienne et lui avait prêté une somme d’argent considérable. En échange, le duc lui conféra une hypothèque sur le rendement de ses vignes en Alsace et dans le comté de Montbéliard. Le remboursement de la dette n’ayant pas eu lieu, Voltaire s’en plaignit à maintes reprises auprès de l’administration wurtembergeoise. Voltaire, du moins, avait toujours beaucoup apprécié les vins d’Alsace et tout particulièrement celui provenant de Riquewihr.
(Hauptstaatsarchiv Stuttgart)
Dans les années 1597/1598, le duc Frédéric Ier fit agrandir de deux bâtiments conçus par Heinrich Schickhardt le château de Horbourg que son père Georges Ier avait fait reconstruire en 1543. Il fit par ailleurs reconfigurer la tour-porte et le pont donnant accès au château. Dans la succession de Heinrich Schickhardt ont été conservés plusieurs plans qui documentent les importants travaux effectués à l’époque.
(Hauptstaatsarchiv Stuttgart)